Entre rituel et culture: zoom sur la chasse dans L’Autre Laurentides

Se lever juste avant le crépuscule. Enfiler ses vêtements de camouflage, ses bottes de pluie, des gants pour déjouer le froid de l’automne. Préparer son équipement: sortir les fusils du coffre de sécurité, les déposer dans la boîte du camion avec les appelants. Puis donner le signal à son fidèle compagnon de chasse, le labrador, de monter à bord.

Pour raconter une bonne histoire, il faut l’avoir vécue

Chez Visages régionaux, on croit profondément à cette idée. Pour comprendre un territoire, on prend le temps d’y être, de parler aux gens, de ressentir les lieux. C’est ce qui nous permet ensuite de raconter avec justesse.

C’est cet esprit, au cœur de notre credo «On le fait!», qui nous a menés au cœur des champs et de la forêt de L’Autre Laurentides, à la rencontre d’une activité profondément identitaire: la chasse.

Notre objectif? Documenter cette culture et ses traditions afin de bâtir une campagne de communication qui toucherait à la fois les curieux, les sceptiques et les passionnés — jusqu’à une diffusion dans La Presse+.

Notre premier voyage de chasse

Parler de chasse sans l’avoir vécue, ce n’était tout simplement pas envisageable. Entre stéréotypes et idées reçues — y compris les nôtres — il fallait comprendre ce qui anime vraiment les chasseurs et chasseuses d’ici.

Alors, on a fait ce qu’on fait toujours: on est allés au bout des choses.

Avant même de préparer une première entrevue, Anne-Emmanuelle a obtenu le permis de possession et d’acquisition d’arme à feu, puis le certificat du chasseur.

En parallèle, des discussions avec des adeptes locaux nous ont permis de découvrir une réalité bien plus nuancée: une passion ancrée dans le respect de la nature, la transmission et le rituel.

Puis est venu le moment de se lancer.

Deux sorties officielles: une à l’outarde (bernache du Canada), une à la perdrix.
Deux immersions complètes, vécues à l’aube, en pleine forêt ou dans les champs, aux côtés de chasseurs et chasseuses d’expérience.

Les images et vidéos captées durant ces journées forment aujourd’hui le cœur de la campagne.

Ces moments nous ont permis de découvrir la chasse autrement:

la préparation minutieuse,
le partage de savoirs,
la patience,
l’adrénaline…

et surtout le profond respect pour la nature qui guide chaque geste.

Une diffusion pensée pour maximiser l’influence

La chasse dans L’Autre Laurentides nous a révélé une pratique bien vivante et en évolution, en phase avec les préoccupations d’aujourd’hui. Connexion à la nature. Respect des écosystèmes. Transmission intergénérationnelle.

Notre mandat était clair: partager cette réalité avec un public qui, bien souvent, ne connaît que la surface.
Comme le client souhaitait une diffusion dans La Presse+, nous avons identifié une belle occasion: rectifier le tir et raconter une histoire vraie, inspirée de notre propre immersion, et celle de trois gars du Saguenay, le Bohemian Cuisine Club.

Une stratégie en trois temps

Pourquoi La Presse+?

Pour cette campagne, on voulait attirer les curieuses et curieux, les adeptes de plein air, mais aussi celles et ceux qui ne connaissent la chasse qu’à travers des stéréotypes — souvent négatifs.

En racontant cette pratique sous l’angle de la culture, de la transmission et du respect de la nature, on souhaitait offrir un point de vue plus nuancé, nourri de notre immersion sur le terrain. La plateforme nous permettait aussi d’aborder un aspect trop souvent passé sous silence: la chasse au féminin, de plus en plus présente dans L’Autre Laurentides.

Bref, La Presse+ nous donnait l’espace et le public idéal pour raconter cette histoire autrement, en ouvrant la porte à celles et ceux qui n’y auraient peut-être jamais porté attention.

Pourquoi une série de reels avec le Bohemian Cuisine Club?

Pour amplifier la campagne sur les réseaux sociaux, on voulait créer des contenus qui respirent l’authenticité et l’aventure. Le Bohemian Cuisine Club — trois gars du Saguenay passionnés de plein air et de cuisine en milieu sauvage — s’est imposé comme le choix parfait.

Leur univers, mêlant gastronomie, nature brute et spontanéité, résonne fortement auprès d’un public jeune, curieux et avide d’expériences authentiques. Leur capital «cool», leur humour et leur esthétique visuelle donnaient exactement le ton qu’on souhaitait donner à la campagne: accessible, engageant, vivant.

On a donc imaginé une série de reels les mettant en scène dans L’Autre Laurentides, captant la beauté du territoire à travers leur regard. Ces contenus ont permis de rejoindre un public différent de celui de La Presse+: un public plus jeune, plus mobile et très réceptif aux formats courts.

Concours interactif: vivre l’expérience pour vrai

Pour pousser encore plus loin l’engagement, on a imaginé un concours interactif directement lié au tournage avec le Bohemian Cuisine Club. L’idée: offrir à quatre personnes la chance de gagner un week-end complet en nature, au même moment que le tournage, et sur le même territoire.

C’était une invitation à entrer dans l’histoire. À vivre l’Autre Laurentides à travers les mêmes gestes, les mêmes odeurs de feu de camp, la même énergie que les créateurs sur place.

Les gagnants pouvaient:

• participer à une expérience culinaire en plein air,
• découvrir les lieux aux côtés de passionnés de gastronomie sauvage,
• et goûter, littéralement, à ce qui rend L’Autre Laurentides si unique.

Résultat: un projet clé en main

Notre rôle? Accompagner L’Autre Laurentides à chaque étape de la campagne, de l’idéation à la diffusion. En coordonnant les parties prenantes, en gérant les choix média et en créant un contenu enraciné dans le réel.

Cette campagne a contribué à repositionner la chasse dans l’imaginaire collectif, tout en affirmant L’Autre Laurentides comme une destination incontournable pour les passionnés de plein air et les esprits curieux.

Sur le plan professionnel, vivre la chasse nous a donné les meilleures munitions pour parler du territoire avec authenticité et précision. Sur le plan personnel, elle nous a laissé des moments mémorables, une compréhension plus profonde de la culture locale, et l’envie de renouveler l’aventure.