Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes
Récit
Beauceron, infirmier, bel homme : la grande histoire d’amour de David à La Sarre
Rédaction
Anne-Emmanuelle Cyrenne
Un héros, un coup de foudre, un départ, des péripéties. Le récit rocambolesque que tu t’apprêtes à lire, c’est celui de David, un infirmier pour qui le destin a pris une tournure inattendue. Cette épopée est romancée à souhait, mais les faits n’en demeurent pas moins véridiques. Et comme toutes les bonnes histoires, elle commence avec « il était une fois »…
Il était une fois un bon gars, un vrai. Et ce bon parti s’appelait David. Comme il avait le cœur sur la main, c’est une carrière en soins infirmiers qu’il l’a interpellé. Le moyen parfait d’améliorer la vie des gens. Et dans ce temps-là, « les gens », c’était le monde de la Beauce, la région qui l’a vu grandir. C’était là qu’il avait décidé de faire sa vie. Tout allait bien pour celui qu’on qualifiait de « bel homme » (c’est pas nous qui le disons, c’est son alter ego @jonneydavid), jusqu’à ce qu’arrive le fameux congrès, celui qu’on appellera pour servir le propos: Le congrès des possibles.
Le congrès des possibles
C’est maintenant qu’on doit vous faire part d’une information qui vous était jusqu’ici inconnue. Au fil du temps, David avait adhéré au syndicat du CISSS de sa région en tant qu’agent de griefs. Pourquoi est-ce important de le mentionner? Parce que son implication allait changer son destin à tout jamais…
Un jour, son implication syndicale l’a mené à participer à un congrès, soit celui de la Fédération interprofessionnelle du Québec, pour ne pas la nommer.
Et là, l’histoire ne dit pas ce qui s’est passé ni comment ça s’est passé, mais ce qu’on sait, c’est que c’est là, qu’il a eu le coup de foudre pour Mélanie.
Comme c’est rarement simple en amour, Mélanie habitait à dix heures de route de David. Si l’amour donne des ailes, c’est quand même en char que David se tapait le trajet pour rejoindre sa tourterelle.
Après six mois de voyagement, il s’est demandé s’il quitterait la Beauce pour l’Abitibi-Ouest. Suspense, quand tu nous tiens!
Un allié indéfectible : le block heater
David a pris la décision de quitter sa contrée lointaine pour vivre ce grand amour. Lors de sa première visite, des mois auparavant, il avait été rassuré en apercevant l’arche dorée du McDonald’s au bout de la route qui les séparait. Mais là, en croisant la franchise pour de bon, il savait dans quoi il s’embarquait. Et même si changer de ville et d’emploi ça représente en soi un grand bouleversement, ce qui l’attendait lors de sa première journée au Centre hospitalier de La Sarre, ça, il ne l’avait pas vu venir… « J’ai fait le saut, en arrivant! »
Après avoir fait le tour des installations, l’infirmier s’est fait montrer où il pouvait brancher sa voiture avec un block heater l’hiver! Et oui, c’est là qu’il a réalisé qu’à -40, avec une vieille minoune ou un véhicule princier, il y a de bonnes chances que ton auto ne parte pas! Ne reculant devant rien, David a embrassé sans hésiter cette nouvelle habitude pour ne jamais avoir à se faire booster. Jamais!
Une surprise pas choquante pentoute
C’est comme infirmier à l’urgence que notre héros a fait ses débuts dans son nouveau milieu de travail. Et là, une autre surprise l’attendait. Puisque les équipes y sont réduites, dès son arrivée, il a reçu une formation pour travailler en salle de choc. Incroyable, non! Dans les grands centres, celle-ci est réservée au personnel d’expérience. C’est à ce moment qu’il eut une grande révélation. S’il faisait les efforts nécessaires, il pourrait jouir d’un avancement professionnel accéléré.
Mais comme on dit dans un langage universel soutenu : « J’ai dû me botter le derrière pour être à la hauteur. » – David
Et à la hauteur, il a été!
Après quelques années à développer son expertise au Centre hospitalier de La Sarre, notre travaillant s’est vu offrir un poste de gestionnaire en tant que coordonnateur de nuit, puis de jour : un emploi beaucoup plus pratique pour conjuguer sa vie de famille. David, qui se fait affectueusement appeler M. Congé, n’est pas seulement resté le prince de Mélanie. Il est aussi devenu le prince charmant de sa fille, la petite Anna-Kim qui a maintenant six ans.
Faire d’une pierre deux coups!
Si notre protagoniste s’est installé à La Sarre par amour, ce qu’il y a trouvé, ce n’est pas une, mais bien deux familles : l’une personnelle et l’autre professionnelle. En bon héros, il a su se distinguer par son sens de la justice, sa générosité, et surtout, par sa capacité à lutter pour ses proches. En d’autres mots, en étant lui-même, soit un bon vivant sympathique à l’écoute des gens qu’il aime et habile pour détendre l’atmosphère, il a créé des liens avec ses collègues et forgé des relations qui vont au-delà des quatre murs de l’hôpital. Certaines de ces personnes font aujourd’hui partie de sa garde rapprochée et portent même le précieux titre d’ami·e.
David et sa gang du CH, avant un match de hockey
Visages régionaux
Un tour du chapeau pour David
En plus de ses deux nouvelles familles, David s’est fait offrir une place au sein de l’équipe de hockey du CH (Centre hospitalier). Il faut savoir que David n’avait jamais pratiqué ce sport avant de rejoindre leurs rangs! Comme on taquine ceux qu’on aime, à la question « mais, est-ce qu’il est bon David au hockey? » ses coéquipier·ère·s de répondre : « il est sympathique! ». Heureusement pour lui, on s’attache toujours plus aux héros qui ont des petites imperfections!
Bravo au héros de notre histoire, celui qui a suivi son cœur, a travaillé fort pour se tailler une place de choix dans son milieu de travail, a su créer des relations solides et se bâtir un réseau social à son image, même si ça signifiait de devoir apprendre un sport sur le tas. C’est tout à son honneur! Et stoké en champion, on y voit que du feu!
C’est ainsi que se termine notre histoire heureuse.
Fin.
Merci à David de nous avoir raconté sa petite histoire de migration réussie. Pour le voir et l’entendre, regarde le 2e épisode de notre websérie Unité légendaire. Tu peux aussi faire un tour du chapeau en regardant toute la série. Bon visionnement!