Vallée-des-Lacs, Témiscouata, Bas-Saint-Laurent

Danielle Bouchard

Depuis octobre 2020, le Bas-Saint-Laurent a enclenché un processus de recherche et de réflexion collective pour atteindre une cible clé : au moins 50 % d’autonomie régionale d’ici 2054.

Première FabRégion officielle au pays, le Bas-Saint-Laurent rejoint le réseau international FabCity dont l’objectif commun est d’augmenter l’autonomie respective de ses 41 territoires membres, entre autres dans les secteurs alimentaires, énergétiques et manufacturiers.

Comment on fait pour atteindre ce niveau d’autonomie à l’échelle de la région? Pourquoi un projet comme celui-là est-il nécessaire? Pour nous en parler, on a rencontré Hugo Latulippe, auteur et réalisateur engagé, résident du Bas-Saint-Laurent et porte-parole de ce grand projet régional de recherche-action.

Voici un résumé de l’entrevue et un survol des étapes du projet.

Entrevue de Hugo Latulippe, auteur, réalisateur et porte-parole de FabLab Bas-Saint-Laurent, par Visages régionaux

1. On s’organise

La première étape de ce projet piloté par une équipe de recherche est de rassembler des élu·e·s, des expert·e·s, des organismes et des citoyen·ne·s pour co-construire une gouvernance partagée à l’échelle régionale¹ et fédérer tout ce monde-là sous une vision commune de résilience et de respect.

On partage tou·te·s l’idée qu’on doit se transformer pour être de notre temps. Ensuite, on voit comment on s’organise avec nos visions différentes, forcément, pour fabriquer le monde qui vient.

Hugo Latulippe

2. On chiffre

Afin de savoir d’où on part, il faut d’abord brosser un portrait précis du taux d’autonomie actuel pour définir des cibles réalistes à atteindre à court, moyen et long terme². Il s’agit donc de faire l’inventaire des initiatives et actions déjà en cours dans les secteurs énergétiques, manufacturiers et alimentaires en matière d’autonomie, de production et de consommation locale. Tout ça, dans le but de « diminuer les gaz à effet de serre, de favoriser le secteur économique local et de s’inscrire dans une économie circulaire qui sert du monde du Bas-du-Fleuve ».

Danielle Bouchard

3. On se projetTe

Comme le décrit la mission du projet, « l’objectif final, c’est de reprendre un peu de contrôle sur notre destin commun, tout en restant connecté·e·s et dans l’entraide avec les autres territoires » ³. Le Bas-Saint-Laurent, par une série d’actions toujours orientée vers l’objectif d’un taux d’autonomie de 50 % en 2054, prend ainsi le contrôle de son système économique plutôt que de se le faire imposer.

On élabore ensemble le narratif Bas-Laurentien. Ce qui se passe en ce moment, c’est qu’on retisse des liens entre nous, entre les gens qui habitent un territoire pis qui partagent un amour de ce pays-là, de ce territoire-là.

Hugo Latulippe

Danielle Bouchard

4. On agit

Individuellement, se mettre en action, ça devrait être la toute première étape vers la création du monde équitable et respectueux de l’environnement auquel on aspire. Collectivement, le projet FabRégion BSL a pour mission de rapprocher ce projet de société de la réalité concrète du territoire en suscitant un engagement auprès des décideur·euse·s et en provoquant une synergie entre les différentes forces régionales.

Il faut se mettre ensemble pour changer le monde, retisser des liens et parler à nos voisins pour construire une affaire qui nous appartient et dont on sera fier·ère·s.

Hugo Latulippe

Pour tout savoir sur le projet FabRégion BSL :
Site Web
Facebook
Réseau FabCity

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¹ Rapport intermédiaire | FabRégion
^2-3 Extrait tiré du site Web fabregionbsl.quebec